Édition du mercredi 7 mai 2014
Rythmes scolaires : Benoît Hamon annonce le prolongement d'un an du fonds d'amorçage
Ce n’est pas la pérennisation, mais c’est une bonne nouvelle pour les collectivités : le ministre de l’Éducation nationale, Benoît Hamon, a annoncé ce matin sur France inter que le fonds d’amorçage – actuellement de 360 millions d’euros – serait « reconduit pour 2015-2016 ». Par ailleurs, son montant sera « calibré », « pour répondre aux communes connaissant de grandes difficultés ». Le ministre s’est refusé à donner un chiffre sur ce recalibrage, estimant qu’il fallait attendre les retours du « terrain » : « Nous allons voir cette année les difficultés rencontrées sur le terrain. On estimera alors le montant, en fonction de ces difficultés ».
Le ministre a longuement défendu et la réforme, et le décret d’assouplissement, qu’il présentait ce matin au Conseil des ministres. Il a déclaré que la semaine de 4,5 jours sera effective « dans toutes les écoles » à la prochaine rentrée, rejetant la demande exprimée notamment par le patron de l’UMP, Jean-François Copé, et le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, d’un moratoire. « Les raisons qui justifieraient un moratoire pourraient aussi bien être invoquée en 2016, en 2017, et après », a déclaré Benoît Hamon, pour qui un moratoire serait en réalité un enterrement de la réforme.
Il était nécessaire, selon le ministre, d’assouplir la réforme. C’est le but de son nouveau décret. « Le décret et la circulaire qui l’accompagnent tiennent compte de toutes les spécificités. Ils prennent en compte la différence entre les maternelles et le primaire, prennent en compte, dans les maternelles, les temps d’activité et les temps calmes, les temps de sommeil dans les petites sections. Il prennent en compte les spécificités des communes de montagne, des communes rurales, pour lesquelles organiser les temps périscolaires suppose de les concentrer sur un après-midi, de manière à pouvoir mutualiser les intervenants ».
Répondant aux questions d’enseignants et de parents d’élèves qui lui reprochaient de tenir plus compte « des intérêts des maires que de ceux des enfants », Benoît Hamon a fermement répondu que l’intérêt des enfants, c’était le fait de mettre en place, « de façon intangible », cinq matinées d’enseignement. Au-delà, il estime qu’il lui est interdit, en tant que ministre, « d’accepter que la réforme se traduise à la rentrée 2014 par un immense désordre ». C’est pour cela qu’il était indispensable « d’écouter les maires ».
Benoît Hamon s’est d’ailleurs réjouit que tout le monde reconnaisse le bien-fondé de la réforme, « sur le principe ». « Je me réjouis que le président de l’AMF, comme celui de l’Association des maires ruraux, ait dit qu’il était favorable au principe de la réforme. En résumé, tout le monde est pour. Il faut maintenant aider à la mise en œuvre de la réforme. »
Le décret d’assouplissement a été validé hier par la Commission consultative d’évaluation des normes. Présenté ce matin en Conseil des ministres, il entrera en vigueur dès la fin de la semaine.
Jacques Pélissard, président de l’AMF, a déclaré après ces annonces que l’AMF « prenait acte » de cette prolongation, mais que « le compte n’y est encore pas ». Il demande que des « éclaircissements » soient donnés : « Il reste en effet beaucoup d’incertitudes, sur le montant du fonds recalibré comme sur les modalités d’application ». Le président de l’AMF maintient toutes ses demandes de nouveaux assouplissements (voir interview ci-dessous) et « alerte solennellement gouvernement : faute de réponses complètes à leurs préoccupations, de nombreuses communes auront beaucoup de difficultés à appliquer la réforme. »
Le ministre a longuement défendu et la réforme, et le décret d’assouplissement, qu’il présentait ce matin au Conseil des ministres. Il a déclaré que la semaine de 4,5 jours sera effective « dans toutes les écoles » à la prochaine rentrée, rejetant la demande exprimée notamment par le patron de l’UMP, Jean-François Copé, et le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, d’un moratoire. « Les raisons qui justifieraient un moratoire pourraient aussi bien être invoquée en 2016, en 2017, et après », a déclaré Benoît Hamon, pour qui un moratoire serait en réalité un enterrement de la réforme.
Il était nécessaire, selon le ministre, d’assouplir la réforme. C’est le but de son nouveau décret. « Le décret et la circulaire qui l’accompagnent tiennent compte de toutes les spécificités. Ils prennent en compte la différence entre les maternelles et le primaire, prennent en compte, dans les maternelles, les temps d’activité et les temps calmes, les temps de sommeil dans les petites sections. Il prennent en compte les spécificités des communes de montagne, des communes rurales, pour lesquelles organiser les temps périscolaires suppose de les concentrer sur un après-midi, de manière à pouvoir mutualiser les intervenants ».
Répondant aux questions d’enseignants et de parents d’élèves qui lui reprochaient de tenir plus compte « des intérêts des maires que de ceux des enfants », Benoît Hamon a fermement répondu que l’intérêt des enfants, c’était le fait de mettre en place, « de façon intangible », cinq matinées d’enseignement. Au-delà, il estime qu’il lui est interdit, en tant que ministre, « d’accepter que la réforme se traduise à la rentrée 2014 par un immense désordre ». C’est pour cela qu’il était indispensable « d’écouter les maires ».
Benoît Hamon s’est d’ailleurs réjouit que tout le monde reconnaisse le bien-fondé de la réforme, « sur le principe ». « Je me réjouis que le président de l’AMF, comme celui de l’Association des maires ruraux, ait dit qu’il était favorable au principe de la réforme. En résumé, tout le monde est pour. Il faut maintenant aider à la mise en œuvre de la réforme. »
Le décret d’assouplissement a été validé hier par la Commission consultative d’évaluation des normes. Présenté ce matin en Conseil des ministres, il entrera en vigueur dès la fin de la semaine.
Jacques Pélissard, président de l’AMF, a déclaré après ces annonces que l’AMF « prenait acte » de cette prolongation, mais que « le compte n’y est encore pas ». Il demande que des « éclaircissements » soient donnés : « Il reste en effet beaucoup d’incertitudes, sur le montant du fonds recalibré comme sur les modalités d’application ». Le président de l’AMF maintient toutes ses demandes de nouveaux assouplissements (voir interview ci-dessous) et « alerte solennellement gouvernement : faute de réponses complètes à leurs préoccupations, de nombreuses communes auront beaucoup de difficultés à appliquer la réforme. »
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